Dans le cadre du projet Pro-Electoral Integrity, financé par le ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale à travers l'instrument de la Facilité de paix italo-africaine (IAPF), ECES a appuyé la Commission de l'Union Africaine dans l'organisation du 6ème Forum africain sur la justice transitionnelle qui s'est tenu à Lomé du 7 au 9 septembre 2022.

Le Forum était présidé par le Ministre togolais des Droits de l'Homme M. Triuma et la Présidente de la Commission de Réconciliation Nationale (HCRRUN) et Médiatrice du Togo Mme Awa Nana-Daboya.

ECES a apporté un soutien technique et logistique et est fier d'avoir contribué à ce qui a été considéré comme un événement réussi par tous les participants.

Le Forum est une plateforme annuelle multipartite visant à examiner l'état de la justice transitionnelle (JT) en Afrique dans le but de renforcer les mécanismes et les pratiques de la JT. Au cœur de cet examen se trouve l'identification des questions émergentes qui présentent de nouvelles opportunités pour la théorie, la pratique et les interventions politiques en matière de justice transitionnelle. L'édition 2022 du forum a été l'occasion d'aborder les préoccupations du développement et de la justice, car la majorité des conflits armés se produisent aujourd'hui dans des pays ayant un faible niveau de développement. La pauvreté, l'inégalité et le sous-développement ne sont peut-être pas en eux-mêmes la cause des conflits armés et des violations des droits de l'Homme, mais ils peuvent être des facteurs contributifs ou favorables. En outre, les conflits armés et l'autoritarisme, ainsi que les processus électoraux contestés et violemment contestés, les catastrophes humanitaires et les violations massives des droits humain qui peuvent les accompagner, peuvent avoir un impact immensément négatif et durable sur le développement. Par conséquent, la justice transitionnelle est souvent mise en œuvre dans un contexte d'institutions économiques et sociales gravement affectées et sous-développées, de pénurie de ressources - ce qui met à rude épreuve la cohésion sociale au sein des groupes sociaux et entre eux. Le renforcement ou la reconstruction de la cohésion sociale est souvent mentionné comme l'un des objectifs de la justice transitionnelle dans les contextes post-conflit. Par conséquent, le thème de l'UA offre également l'opportunité de mettre en avant le lien entre la justice transitionnelle et la cohésion sociale et de concrétiser les effets possibles.

L'équipe d’ECES a profité de cette occasion pour rencontrer le chef de la délégation européenne à Lomé, l'ambassadeur Joaquin Tasso de Vilallonga, et Anne-Charlotte Sallmann, en charge du portfolio de la gouvernance et des Droits de l'Homme. 

De plus, les experts d'ECES ont tenu une réunion avec l'Ambassadeur d'Italie au Ghana et au Togo Daniela D'Orlandi pour échanger sur ce sujet et d'autres questions d'intérêt commun et ont profité de l'occasion pour remercier l'Italie pour l’important appui du ministère des Affaires étrangères italien.

Additionnellement, une série de réunions ont été organisées avec les acteurs électoraux et les parties intéressées (l'ambassade d'Allemagne, la CENI, la Commission Nationale des Droits de l'Homme, l'ONG CACIT, le HCRRUN).

L'objectif était de se faire une première idée sur l'environnement électoral, de recueillir des informations sur le contexte politique et électoral et d'évaluer les défis et les besoins ainsi que les pistes d'intervention potentielles, à l'approche des prochaines élections régionales qui auront lieu en 2023.

L'équipe d'ECES était dirigée par Filiberto Ceriani Sebregondi, vice-président du comité stratégique et consultatif d'ECES, Hamza Fassi-Fihri, coordinateur de projet et Alessio Beltrami, responsable des finances, de la communication et de projets.